Journal Breton – saison 2 (La fabrique du silence)

Journal Breton – saison 2 (La fabrique du silence)

épisode 5 : La fabrique du silence 1 : à l’abattoir

Durant quatre nouveaux  épisodes, Inès recueille des histoires de menaces, de pressions, et d’autocensures, qui perpétuent l’hégémonie de l’agro-industrie bretonne. Ça commence dans les abattoirs.

  • Reportage : Inès Léraud
  • Réalisation : Cécile Laffon

épisode 6 : La fabrique du silence 1 : les citoyens

Dans cet épisode, Morgan Large, conseillère municipale de Glomel, Sébastien Le Cam, habitant de Glomel, et André Ollivro, militant associatif à Hillion, simples citoyens, racontent les pressions, menaces, et injonctions au silence qu’ils ont rencontrées lorsqu’ils ont voulu parler des pollutions produites par le système agroalimentaire breton.

Lien vers une émission de France Inter – Interception « Une histoire de grains pourris » (1ère partie d’une enquête sur Triskalia) diffusée le 22 février 2015

Lien vers une émission de France Culture – Sur les Docks « Collection Particulière : Paysans et salariés de l’agroalimentaire breton » (seconde partie de l’enquête sur Triskalia) diffusée le 26 février 2015

Chanson de fin : « Cover me over » par Slow Joe & the Ginger accident – album : « Sunny side up » (2011) – Label : Musique sauvage.

  • Reportage : Inès Léraud
  • Réalisation : Clémence Gross

Épisode 7 : La fabrique du silence : le lycée agricole

Enquête sur les pressions exercées par les Jeunes Agriculteurs, syndicat proche de la FNSEA, sur la pédagogie d’un lycée agricole.

Chanson de fin : « Killing in the name » par La Maison Tellier – Album : « La Maison Tellier » (2006) – Label : Euro-visions.

  • Reportage : Inès Léraud
  • Réalisation : Philippe Baudouin

Épisode 8 : La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression des industriels

« Ils ont sur nous un droit de vie ou de mort ». Un producteur de lait et un éleveur dénoncent les pratiques et les intimidations des industriels du secteur, dont Lactalis.

Dans cet épisode, des éleveurs racontent les terribles pressions qu’ils subissent de la part des groupes industriels pour lesquels ils travaillent, lorsqu’ils tentent de remettre en cause leurs conditions de travail.

Depuis maintenant plus de deux ans, Inès Léraud a emménagé dans le hameau de Coat-Maël au cœur de la première région agroalimentaire de France, la Bretagne.

Chanson de fin : « Sombaraï » par Mathias Duplessy – Album : « My Mongolia » (2012) – Label : Absilone Duplessy.

  • Reportage : Inès Léraud
  • Réalisation : Philippe Baudouin

Épisode 9 : La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression de la FNSEA

« On aura les moyens de vous faire rentrer dans les rangs. » Trois agriculteurs racontent comment les coopératives et la FNSEA amènent les éleveurs à produire toujours plus et abandonnent ceux qui ne s’y résignent pas.

A travers l’histoire de sa vache Penn Gwenn, Christiane Pouliquen, ancienne productrice de lait, raconte comment son activité a cessé lorsque la coopérative pour laquelle elle travaillait n’a plus trouvé rentable de venir chercher le lait des petits éleveurs laitiers.

René Louail a critiqué l’utilisation d’OGM par sa coopérative. En réponse, de manière insidieuse et pour le mettre en défaut, celle-ci a effectué cinquante et un contrôles qualité en un an sur son exploitation, au lieu de quatre habituellement.

Marie raconte pourquoi, suite à la maladie de l’un de ses enfants, elle a décidé de quitter l’agriculture intensive et de se reconvertir à la biodynamie. Elle décrit les pressions et menaces qu’elle a alors subies de la part de la FNSEA et de ses voisins adhérents à ce syndicat.


Épisode 10 : La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression de l’administration

Dans ce nouvel épisode du journal Breton, Inès Léraud s’intéresse à l’informatisation à marche forcée des exploitations agricoles.

La révolution numérique touche déjà de plus en plus d’exploitations françaises, pour gérer, surveiller et mieux analyser la production et les rendements. C’est ce qu’on appelle désormais « l’agtech » ou l’« Agriculture 4.0 ».  D’ores et déjà, les agriculteurs qui le souhaitent peuvent installer des caméras pour surveiller leurs troupeaux, installer des GPS embarqués dans leurs tracteurs, numériser les données de leurs exploitations et suivre des bulletins météos calibrés et adaptés aux sols grâce à des capteurs. Les expérimentations sur les voitures autonomes devraient à terme permettre de fabriquer des machines intelligentes. L’histoire ne dit pas comment leurs données sont protégées ni avec qui elles sont partagées.

Numériser les animaux, c’est permettre le contrôle des éleveurs, pas des bêtes.

Les agriculteurs deviennent ainsi des consommateurs toujours plus accros aux technologies de pointe, qui récoltent leurs données et dressent des modèles prédictifs. Certains exploitants, pourtant, décident de résister à l’emprise grandissante du numérique. 

Laetitia Monthuley, éleveuse de volailles en plein air en Bretagne ; Pierre Mestre et Matthieu Amiech du collectif « Faut pas pucer » dans le Tarn, racontent les obligations d’informatiser leurs élevages auxquels ils sont soumis, et les raisons de leur désobéissance.

Nous remercions Laetita Monthuley, Pierre Mestre, et Matthieu Amiech, éditeur à La Lenteur, et membre du groupe M.A.R.C.U.S.E.


Épisode 11 : La fabrique du silence – La disparition

Rencontre avec un couple d’agriculteurs qui, face aux pressions des industriels et de l’Etat sur les petits éleveurs, a choisi de « disparaître » administrativement et de pratiquer son activité dans la clandestinité.

Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture qui remontent à 2013, entre 250 et 260 exploitations agricoles disparaissent chaque semaine. En vingt ans, la France a vu leur nombre diminuer de moitié. Selon d’autres projections, en Bretagne, c’est une ferme sur cinq qui aura disparu d’ici 2025, essentiellement des exploitations individuelles au profit de regroupements spécialisés dans le porc notamment.

La disparition des agriculteurs, c’est aussi le taux alarmant des suicides dans la profession. En moyenne, tous les deux jours, un agriculteur met fin à ses jours dans notre pays. Les deux tiers ont entre 45 et 55 ans, une catégorie qui regroupe les paysans les plus endettés. La Bretagne et les Pays de la Loire comptent parmi les régions les plus touchées.

Enfin, il y a ceux qui choisissent la clandestinité, qui préparent leur disparition hors des radars de l’administration, avec les inconvénients et les risques que cela implique … 

Nos clients sont les complices de notre illégalité, tout le monde le sait et nous soutient.

Chanson de fin  : « Bella Ciao » par Pee Bee – Album : Dolce Vita (2017).

  • Reportage : Inès Léraud
  • Réalisation : Clémence Gross

Épisode 12 : La fabrique du silence : retour à Glomel

Suite au témoignage de la conseillère municipale d’opposition dans notre Journal breton 6, la subvention qu’attribuait la ville de Glomel à la radio locale RKB, a été supprimée. Enquête sur les raisons de cette suppression, qui met à jour les pressions insidieuses qui s’exerce sur les associations.

Suite au témoignage de la conseillère municipale d’opposition Morgan Large dans notre Journal breton 6 (saison 2) la subvention qu’attribuait la ville de Glomel à la radio locale RKB, a été supprimée. Enquête sur les raisons de cette suppression, qui met à jour les pressions insidieuses qui s’exercent sur les associations et sur la presse locales.

C’est un fonctionnement courant : si on est pas dans la ligne, si on plaît pas, on n’aura pas de subventions. Parce qu’il n’y pas de critères définis précisément pour leur attribution. Hervé le Gall, conseiller municipal à Glomel, dans l’opposition.


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