L’œuvre de René Vautier

L’œuvre de René Vautier

René Vautier, décédé en 2015, voulait « raconter l’histoire en images, tout de suite », ou encore « utiliser sa caméra comme une arme dans un cinéma d’intervention sociale ».

René Vautier • Crédits : David ADEMAS / PHOTOPQR/OUEST FRANCE - Maxppp
René Vautier • Crédits : David ADEMAS / PHOTOPQR/OUEST FRANCE – Maxppp

Collection Témoignages

Un documentaire d’Inès Léraud et Guillaume Baldy

 

En 2010, à plusieurs reprises, Inès Léraud a rencontré et enregistré le cinéaste breton René Vautier réalisateur de films engagés notamment pour l’indépendance de l’Afrique, les luttes ouvrières, le principe pollueur-payeur et contre l’extrême-droite. Lors de ces entretiens, il a 82 ans et se sait atteint d’une maladie incurable. Il s’interroge alors sur le sens et l’avenir de son œuvre. Il aurait en effet réalisé 180 films pour la plupart disparus, abîmés, brûlés, ou dispersés par les urgences de l’histoire et par la censure.

Nicole Brenez, responsable des programmes d’avant-garde à la cinémathèque française compare son œuvre à une arme qui parfois a disparu dans la bataille.

Chez René Vautier à Cancale, avec ses proches collaborateurs, ou encore avec les membres de la cinémathèque de Brest qui tentent d‘identifier, retrouver, et réparer ses films, ce documentaire sonore cherche à comprendre les questions éthiques, esthétiques, et pratiques que pose le cinéma d’action directe, cette œuvre performative, en particulier à l’aube de la disparition de son auteur, qui en était à certains égards l’unique mémoire.

Avec :
René Vautier
Son ami et collaborateur Michel Le Thomas
Ex-salariés de Trigano filmés dans « Quand tu disais Valéry »
Gilbert le Traon
Le personnel de la cinémathèque de Brest

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/l-oeuvre-de-rene-vautier

Chanter à Nantes

Chanter à Nantes

photo : "L'utile", Aurélien Meyer
photo : « L’utile », Aurélien Meyer

Au jardin des plantes, le long de l’Erdre et de la Loire, les Nantais d’un jour ou de toujours, chantent des chansons qui ont marqué leur vie.

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Annabelle Brouard
Chanson de fin Titre : « Intro » par Alt J – Album « An awesome wave » (Label : Infectious Records)

Pour écouter : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/lire-et-chanter-ndeg-6-nantes

Passeur de réel : Jean-Charles Fitoussi

Passeur de réel : Jean-Charles Fitoussi

Un film de Jean-Charles Fitoussi bientôt en salles...
Un film de Jean-Charles Fitoussi bientôt en salles…

Un homme qui n’existe qu’un jour sur deux ; une femme qui revient après sa mort sur les lieux dans lesquels elle a vécu ; une jeune femme inapte à l’amour, créée de toute pièce à l’âge de vingt-sept ans par un scientifique et vouée à errer de rencontre décevante en rencontre décevante… Le sens de l’existence et le rapport au réel sont au cœur du cinéma de Jean-Charles Fitoussi, qui réalise depuis 1994 des histoires fantastiques, en les filmant sans effets spéciaux, dans un quotidien ordinaire, burlesque et dérisoirement humain.
Jean-Charles Fitoussi a suivi des études de sciences, de philosophie et d’architecture, avant de devenir assistant du couple de cinéastes Straub et Huillet pendant onze ans et de fonder sa société de production « Aura été ». Il était un de mes enseignants à la Fémis en 2001, et j’ai travaillé cinq ans plus tard sur son film « Je ne suis pas morte ». Jamais peut-être a-t-on vu un cinéaste aussi intensément capté par ce qui se passe devant sa caméra, à pleurer ou à rire d’émotion durant le tournage d’un plan et se mordre la main pour ne pas faire de bruit. Adolescent, il a étudié plan par plan « Pickpocket » de Robert Bresson ou « Le Petit soldat » de Godard, pour apprendre à faire des films. Ce sont maintenant ses plans à lui, son approche singulière du tournage, que nous essayons de décrire et de comprendre.

Avec :
Sébastien Buchmann, chef-opérateur ;
Chantal Teisseyre, comédienne ;
Erwann Kerzanet, ingénieur du son ;
et Jean-Charles Fitoussi.

Productrice coordonnatrice : Irène Omélianenko
Productrice déléguée : Inès Léraud
Réalisation : Guillaume Baldy

Page de l’émission sur le site de France Culture : Cliquez ici

Dominique Cabrera et ses personnages : Passeurs de réel

Dominique Cabrera et ses personnages : Passeurs de réel

Dominique Cabrera et Jean-Louis Nivault ©JACQUES GAILLARD
Dominique Cabrera et Jean-Louis Nivault ©JACQUES GAILLARD

Dominique Cabrera a réalisé cinq films documentaires qui laissent le sentiment durable d’avoir intimement rencontré quelqu’un : « Rester là-bas », en 1991, qui traite des pieds-noirs devenus algériens ; « Chronique d’une banlieue ordinaire », en 1992, qui réunit de nombreux personnages, anciens habitants d’un bâtiment de Mantes-la-Jolie bientôt détruit ; « Réjane dans la tour », en 1993, portrait étage par étage d’une femme de ménage ; « Une poste à la Courneuve », en 1995, qui expose les rapports entre les agents du service public et les usagers, et « Demain et encore demain », en 1997, dans lequel elle se filme elle-même. Depuis cette date, elle ne se consacre plus qu’à la fiction.

Pour elle, en réalité, il n’existe pas de frontière entre documentaire et fiction : « Je m’intéresse aux personnes en elles-mêmes, je cherche en elles ce qui fait écho à quelque chose d’interne au film… »

Comment travaille-t-elle avec des personnes qui doivent jouer leur propre rôle et devenir des « personnages » ? Et comment les personnes filmées vivent-elles cette mutation ?

Ce documentaire « Sur les docks » se propose d’aborder ce qu’il faudrait oser nommer la direction d’acteurs dans le documentaire.

Avec :
Dominique Cabrera, réalisatrice ;
Maryline Canto, comédienne dans les fictions de Dominique Cabrera ;
Jean-Louis Nivault, personnage du documentaire « Chronique d’une banlieue ordinaire » ;
Jacques Pamart, chef-opérateur de « Chronique d’une Banlieue ordinaire » et de « Réjane dans la tour ».

Et des extraits de « Une Poste à la Courneuve » et de « Chronique d’une banlieue ordinaire ».

Un grand merci à Viviane Aquili, Mathieu et Léna, Jean-Louis et Gisèle Nivault, ainsi qu’à Xavier Griette, Hélène Louvart et Suzanne Rosenberg.

Productrice coordonnatrice : Irène Omélianenko
Productrice déléguée : Inès Léraud
Réalisation : Guillaume Baldy

 
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