De simples citoyens, conseillers municipaux, chômeurs, ouvriers, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.
Mauricio Garcia Pereira• Crédits : Louise Thy – Libération
Mauricio Garcia Pereira, ouvrier à l’abattoir de Limoges, raconte comment il est devenu lanceur d’alerte pour mettre fin à l’abattage des vaches gestantes.
« Même pour 20 000 euros par mois, je ne retournerai pas à l’abattoir. »
Chanson de fin :
« Mountain at my gates » par Foals
Album : « What, when, down » (2015)
Label : Warner Bros.
De simples citoyens, conseillers municipaux, chômeurs, ouvriers, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.
A Listrac dans le Médoc, la villageoise Marie-Lys Bibeyran, est parvenu à négocier avec certains viticulteurs qu’ils préviennent par sms les habitants avant chaque traitement chimique des vignes. Riverains, promeneurs, écoliers et usagers du terrain de sport, peuvent donc éviter de sortir en plein air les jours de pulvérisation.
Dans l’Isère, Raymond Avrillier, simple citoyen, a participé à la fermeture définitive d’un réacteur nucléaire expérimental, Superphénix, en prouvant qu’il était défaillant.
De simples citoyens, conseillers municipaux, chômeurs, ouvriers, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.
A Grenoble, Raymond Avrillier a dévoilé un système de corruption, et permis la remunicipalisation du service de l’eau, qui avait été vendu illégalement à la Lyonnaise des eaux, entraînant une augmentation des tarifs.
A Fouesnant, dans le Sud-Finistère, Vincent Esnault est parvenu à ré-ouvrir un sentier côtier, qui avait été privatisé par de riches propriétaires.
Dans les terres pauvres du Centre-Bretagne, portrait de Coat-Maël et de ses environs, à travers ses paysans, éleveurs de poules et de vaches
Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy
Chanson de fin : « An arlac’h » par Gilles Servat – Album : « la blanche hermine ».
épisode 2 : de Maël Pestivien à Trémargat
A travers les maëlois et les trémargatois, portrait d’un village agricole de 200 habitants, célèbre en Centre-Bretagne pour son inventivité à repenser la vie collective et l’écologie, Trémargat.
Marilia, bretonne, raconte sa vie de famille dans la forêt sibérienne. Marilia, inspirée par les indiens d’Amérique, a toujours voulu vivre en forêt. En 2009, elle quitte sa Bretagne natale pour s’installer dans la Taïga, avec un chasseur cueilleur d’une communauté nomade, qui deviendra le père de ses deux enfants. Elle raconte leur vie de famille dans la forêt sibérienne.
Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Eric Lancien
Chanson de fin : « Nantes » par Beirut – Album : « The flying club cup ».
épisode 4 : la crise des éleveurs intensifs
Dans la région de Saint-Brieuc, au coeur des élevages intensifs de porcs et de vaches, rencontre avec des éleveurs, certains en faillite, d’autres ayant trouvé des solutions à la crise.
Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy
Chanson de fin : « Sad and slow » par Renaud Flusin – Album : « modern folk » – Editeur : Gum (Cezame music agency)
épisode 5 : dans les yeux des porcs
Pour le cinquième volet, dans la région de Saint-Brieuc, Inès rencontre deux éleveurs industriels dans leurs porcheries. Ils lui parlent de ces milliers de cochons avec lesquels ils vivent jour après jour.
Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Eric Lancien
Chanson de fin : « Breathless » de Nick Cave & the Bad Seeds – Album : Abattoir blues / The Lyre of Orpheus
épisode 6 : Des usines à viande
6ème volet : Des employés racontent leurs conditions de travail dans une usine à viande, et nous en apprennent sur ce que nous mangeons.
Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy
Chanson de fin : « Sunday Bloody Sunday » par Ignite – Album « Our Darkest Days » (2013).
épisodes 7 & 8 : algues vertes, le déni
Partie 1/2 :
Un médecin urgentiste persuadé que les algues vertes ont tué à plusieurs reprises sur les plages bretonnes, et une victime, racontent les difficultés auxquelles ils ont dû faire face dans les Côtes d’Armor pour rompre le silence qui entoure ce phénomène écologique…
Partie 2/2 (à partir de 21 minutes) :
Retour sur « l’affaire Morfoisse », ce transporteur d’algues vertes retrouvé inanimé au pied de son camion en 2009, et dont la mort a été tue pendant plusieurs mois . Son histoire avait défrayé la chronique dans les Côtes d’Armor.
Reportage : Inès Léraud.
Réalisation : Eric Lancien.
René Vautier, décédé en 2015, voulait « raconter l’histoire en images, tout de suite », ou encore « utiliser sa caméra comme une arme dans un cinéma d’intervention sociale ».
Collection Témoignages
Un documentaire d’Inès Léraud et Guillaume Baldy
En 2010, à plusieurs reprises, Inès Léraud a rencontré et enregistré le cinéaste breton René Vautier réalisateur de films engagés notamment pour l’indépendance de l’Afrique, les luttes ouvrières, le principe pollueur-payeur et contre l’extrême-droite. Lors de ces entretiens, il a 82 ans et se sait atteint d’une maladie incurable. Il s’interroge alors sur le sens et l’avenir de son œuvre. Il aurait en effet réalisé 180 films pour la plupart disparus, abîmés, brûlés, ou dispersés par les urgences de l’histoire et par la censure.
Nicole Brenez, responsable des programmes d’avant-garde à la cinémathèque française compare son œuvre à une arme qui parfois a disparu dans la bataille.
Chez René Vautier à Cancale, avec ses proches collaborateurs, ou encore avec les membres de la cinémathèque de Brest qui tentent d‘identifier, retrouver, et réparer ses films, ce documentaire sonore cherche à comprendre les questions éthiques, esthétiques, et pratiques que pose le cinéma d’action directe, cette œuvre performative, en particulier à l’aube de la disparition de son auteur, qui en était à certains égards l’unique mémoire.
Avec : René Vautier
Son ami et collaborateur Michel Le Thomas Ex-salariés de Trigano filmés dans « Quand tu disais Valéry » Gilbert le Traon Le personnel de la cinémathèque de Brest
Enquête familiale, « Tacere » est centrée autour de la figure de Benno Sternberg, dit Benno Sarel, ou Hugo Bell, et racontée par sa petite-fille qui ne l’a jamais connu, Alice.
**Un documentaire d’Alice Sternberg, Inès Léraud et Dimitri Burdzelian, réalisé par Anna Szmuc
« Mon grand-père, Benno Sternberg, venu de Roumanie en 1936 à l’âge de 21 ans, est mort à 55 ans. Mon père, André, en avait alors 10, ma tante, Lamiel, 13. Benno a vécu une carrière de sociologue et a mené un combat politique dans le groupe « Socialisme ou Barbarie ». Dans ma famille nous avions pris l’habitude de nous contenter du constat résigné que la mémoire de Benno n’existait plus, par la volonté même de celle qui avait partagé le plus intimement sa vie, Monique, sa femme. »
Méconnu du grand public, « Socialisme ou Barbarie », dit SouB, est crée en 1948 par les philosophes Claude Lefort et Cornelius Castoriadis, et dissout en 1967. Il regroupe des intellectuels et des ouvriers. Tous sont en rupture avec le parti communiste, et tentent de penser de nouvelles formes d’autogestion (ils prennent pour référence notamment l’insurrection hongroise de 1956). Dans la revue éponyme qu’ils publient, ils mêlent observations de terrain et théories, et développent la notion de bureaucratie, qui leur permet de critiquer à la fois le stalinisme des pays de l’est et le capitalisme occidental.
Benno Sternberg, est membre de SouB dès sa création. Il écrit dans la revue sous les pseudonymes Benno Sarel et Hugo Bell. Il publie en 1958 son livre majeur, « La classe ouvrière d’Allemagne Orientale », fruit d’une enquête sociologique sur la résistance des ouvriers d’Allemagne de l’est face au régime stalinien.
« Je n’en sais guère plus en commençant mon enquête. Les enfants de Benno eux-mêmes ne peuvent m’éclairer d’avantage. Pour savoir qui était mon grand-père, je rencontre les anciens membres de SouB, la plupart âgés de plus de 90 ans, ainsi que Patrick Marcolini, jeune philosophe et historien des idées, passionné par le groupe. »Alice Sternberg
Avec :
Lamiel Sternberg et André Sternberg , enfants de Monique et Benno
**Jacques Signorelli, Georges Petit, Martine Vidal, Jacques Gautrat dit Mothé, Henri Simon, Helen et Daniel Blanchard, anciens membres de SouB
**Patrick Marcolini , philosophe et historien des idées.
Enquête familiale, « Tacere » est centrée autour de la figure de Benno Sternberg, dit Benno Sarel, ou Hugo Bell, et racontée par sa petite-fille qui ne l’a jamais connu, Alice.
**Un documentaire d’Alice Sternberg, Inès Léraud et Dimitri Burdzélian, réalisé par Anna Szmuc
« Mon grand-père, Benno Sternberg, venu de Roumanie en 1936 à l’âge de 21 ans, est mort à 55 ans. Mon père, André, en avait alors 10, ma tante, Lamiel, 13. Benno a vécu une carrière de sociologue et a mené un combat politique dans le groupe « Socialisme ou Barbarie ».
Alice Sternberg et Inès Léraud approfondissent la réaction de Monique à la mort de Benno. En allant interroger les proches amis de la grand-mère d’Alice Sternberg se dévoile la personnalité singulière de celle-ci.
Elles découvrent chez elle un rapport au monde forgé par les traumatismes liés aux persécutions nazies qu’endurât sa famille pendant la deuxième guerre mondiale.
La rencontre avec Gilles-Bernard Vachon, ami et confident de Monique et Benno, détenant des enregistrements de leurs voix, ainsi que 122 lettres de Monique, fait prendre un tour inattendu à leur enquête et à leurs hypothèses.
**Avec :
Lamiel Sternberg et André Sternberg, enfants de Monique et Benno Saskia Sternberg, petite-fille de Monique et Benno Jacques Signorelli, Henri Simon, membres anciens de SouB Magali Béranger, amie de Monique Susan Biver, amis de Monique et Benno Gilles-Bernard Vachon , poète, écrivain, ami de Monique et Benno
faustine jeunesse nomade • Crédits : John Colman – dr
Faustine, John et Spartacus racontent leur premier grand départ hors de leur ville natale.
Reportage : Inès Léraud et Alice Sternberg Réalisation : Marie Plaçais Chanson de fin : « Djelem, djelem » par Kal – Album : Kal (2006) – Label : Asphalt tango records.
Mines d’uranium, le Limousin face à son passé – Nucléaire
En se promenant dans les vastes prairies et forêts limousines, rien n’indique qu’on se trouve parfois près d’anciennes mines d’uranium. Cinquante années d’exploitation de l’uranium ont été effacées du paysage.
La région Limousine a vécu l’un des épisodes les plus importants de l’histoire de l’industrie uranifère française. Entre 1948 et 2001, 60 mines y ont permis la production de dizaine de milliers de tonnes d’uranium (de quoi alimenter nos centrales nucléaires pendant environ 2 ans). Et 50 millions de tonnes de déchets sont restés sur place.
Les roches trop peu radioactives pour être exploitées, appelées stériles, ont été dispersées sur le territoire. Elles ont servi de remblais pour les chemins de promenades, pour les routes, ou même pour des maisons d’habitation. Si la radioactivité est indétectable pour les habitants et les promeneurs avec un compteur Geiger c’est un autre décor qui devient sensible.
AREVA, anciennement COGEMA, considère avoir remis les lieux en état après cessation de son activité.
Depuis, en aval des anciens sites miniers, les berges des rivières, les algues et les sédiments au fond des étangs, sont parfois devenus des « déchets radioactifs ». Plusieurs maisons, vu les fortes émissions de radon, ont dû être abandonnées par leurs habitants. Par endroits, la région semble polluée pour des milliers d’années.
Au cours de notre enquête se dessine le portrait complexe de toute une région, face à cet héritage.
La concession minière à AREVA cessant en 2018, la responsabilité de la pollution radioactive est par la suite du seul ressort de l’Etat, c’est-à-dire de la société.
Documentaire dédié aux instituteurs : Thierry Lamireau et Christian Pénicaud, lanceurs d’alerte sur la pollution radioactive.
Merci à : Cécile Descubes Bruno Chareyron de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) Alice et tous les habitants qui ont accepté de nous rencontrer