De simples citoyens, conseillers municipaux, chômeurs, ouvriers, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.
A Listrac dans le Médoc, la villageoise Marie-Lys Bibeyran, est parvenu à négocier avec certains viticulteurs qu’ils préviennent par sms les habitants avant chaque traitement chimique des vignes. Riverains, promeneurs, écoliers et usagers du terrain de sport, peuvent donc éviter de sortir en plein air les jours de pulvérisation.
Dans l’Isère, Raymond Avrillier, simple citoyen, a participé à la fermeture définitive d’un réacteur nucléaire expérimental, Superphénix, en prouvant qu’il était défaillant.
En se promenant dans les vastes prairies et forêts limousines, rien n’indique qu’on se trouve parfois près d’anciennes mines d’uranium. Cinquante années d’exploitation de l’uranium ont été effacées du paysage.
La région Limousine a vécu l’un des épisodes les plus importants de l’histoire de l’industrie uranifère française. Entre 1948 et 2001, 60 mines y ont permis la production de dizaine de milliers de tonnes d’uranium (de quoi alimenter nos centrales nucléaires pendant environ 2 ans). Et 50 millions de tonnes de déchets sont restés sur place.
Les roches trop peu radioactives pour être exploitées, appelées stériles, ont été dispersées sur le territoire. Elles ont servi de remblais pour les chemins de promenades, pour les routes, ou même pour des maisons d’habitation. Si la radioactivité est indétectable pour les habitants et les promeneurs avec un compteur Geiger c’est un autre décor qui devient sensible.
AREVA, anciennement COGEMA, considère avoir remis les lieux en état après cessation de son activité.
Depuis, en aval des anciens sites miniers, les berges des rivières, les algues et les sédiments au fond des étangs, sont parfois devenus des « déchets radioactifs ». Plusieurs maisons, vu les fortes émissions de radon, ont dû être abandonnées par leurs habitants. Par endroits, la région semble polluée pour des milliers d’années.
Au cours de notre enquête se dessine le portrait complexe de toute une région, face à cet héritage.
La concession minière à AREVA cessant en 2018, la responsabilité de la pollution radioactive est par la suite du seul ressort de l’Etat, c’est-à-dire de la société.
Documentaire dédié aux instituteurs : Thierry Lamireau et Christian Pénicaud, lanceurs d’alerte sur la pollution radioactive.
Merci à : Cécile Descubes Bruno Chareyron de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) Alice et tous les habitants qui ont accepté de nous rencontrer
Sur les photos, elle est souvent la tête en bas au milieu des arbres. Cécile Lecomte, ancienne championne d’escalade, appelée l' »écureuille » par les militants écolos, vit en Allemagne et grimpe là où il y a des batailles à mener : sur les façades des squats qu’on essaie de vider, en haut des arbres de 60 m qu’on veut couper pour des projets immobilier, et au-dessus des voies de chemin de fer pour empêcher le passage des trains de déchets nucléaires.
Reportage : Inès Léraud Réalisation : Vincent Abouchar
« Contamination radioactive à Saint-Maur-des-Fossés. » « La ville de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val de Marne, est contaminée par des déchets nucléaires issus de la fabrication des bombes atomiques. Une forte pollution radioactive au tritium touche en effet une zone résidentielle, contaminant l’environnement et les riverains jusqu’à plusieurs centaines de mètres de la source. » Mais n’ayez pas peur. Vraiment, n’ayez pas peur. Il n’y a rigoureusement aucun risque. Un reportage d’Inès Léraud
Programmation musicale
R-Wan : Radio active
Kraftwerk : Radioactivity live
Henri Decker : Ah la danse atomique
Dominique, 53 ans, soudeur à la centrale de Paluel (en Normandie), a été irradié en 2007. Il a décidé d’intenter un procès à son employeur, Endel GDF Suez, pour les mauvaises conditions de travail qui les amènent, ses collègues et lui, à parfois bâcler les travaux de maintenance. Récit de son accident, et de la vie empreinte d’inquiétude, à l’intérieur de la centrale.
Reportage : Inès Léraud
Mise en ondes : Julie Beressi