Journal Breton

Journal Breton

Installée pour quelques mois dans un hameau en Centre-Bretagne, Inès découvre d’histoires en histoires, une Bretagne bien énigmatique…

https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/journal-breton

épisode 1 : Coat-Maël

Dans les terres pauvres du Centre-Bretagne, portrait de Coat-Maël et de ses environs, à travers ses paysans, éleveurs de poules et de vaches

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy
Chanson de fin : « An arlac’h » par Gilles Servat – Album : « la blanche hermine ».

 

épisode 2 : de Maël Pestivien à Trémargat

 Arbres bretons • Crédits : Dimitri Burdzelian - dr
Arbres bretons • Crédits : Dimitri Burdzelian – dr

A travers les maëlois et les trémargatois, portrait d’un village agricole de 200 habitants, célèbre en Centre-Bretagne pour son inventivité à repenser la vie collective et l’écologie, Trémargat.

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Peire Legras

 

épisode 3 : l’appel de la forêt

Crédits : Marilia Petite
Crédits : Marilia Petite

Marilia, bretonne, raconte sa vie de famille dans la forêt sibérienne. Marilia, inspirée par les indiens d’Amérique, a toujours voulu vivre en forêt. En 2009, elle quitte sa Bretagne natale pour s’installer dans la Taïga, avec un chasseur cueilleur d’une communauté nomade, qui deviendra le père de ses deux enfants. Elle raconte leur vie de famille dans la forêt sibérienne.

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Eric Lancien
Chanson de fin : « Nantes » par Beirut – Album : « The flying club cup ».

 

épisode 4 : la crise des éleveurs intensifs

Barrage agricole• Crédits : Tudy Crequer - Radio France
Barrage agricole• Crédits : Tudy Crequer – Radio France

Dans la région de Saint-Brieuc, au coeur des élevages intensifs de porcs et de vaches, rencontre avec des éleveurs, certains en faillite, d’autres ayant trouvé des solutions à la crise.

 

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy
Chanson de fin : « Sad and slow » par Renaud Flusin – Album : « modern folk » – Editeur : Gum (Cezame music agency)

 

épisode 5 : dans les yeux des porcs

Pour le cinquième volet, dans la région de Saint-Brieuc, Inès rencontre deux éleveurs industriels dans leurs porcheries. Ils lui parlent de ces milliers de cochons avec lesquels ils vivent jour après jour.

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Eric Lancien
Chanson de fin : « Breathless » de Nick Cave  & the Bad Seeds – Album : Abattoir blues / The Lyre of Orpheus

 

épisode 6 : Des usines à viande

Un tag sur un des bâtiments de la Cooperl à Lamballe• Crédits : Johan Moison - Radio France
Un tag sur un des bâtiments de la Cooperl à Lamballe• Crédits : Johan Moison – Radio France

6ème volet : Des employés racontent leurs conditions de travail dans une usine à viande, et nous en apprennent sur ce que nous mangeons.

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy
Chanson de fin : « Sunday Bloody Sunday » par Ignite – Album « Our Darkest Days » (2013).

 

épisodes 7 & 8 : algues vertes, le déni

  • Crédits : Ines Leraud. - Radio France

Partie 1/2 :

Un médecin urgentiste persuadé que les algues vertes ont tué à plusieurs reprises sur les plages bretonnes, et une victime, racontent les difficultés auxquelles ils ont dû faire face dans les Côtes d’Armor pour rompre le silence qui entoure ce phénomène écologique…

Partie 2/2 (à partir de 21 minutes) :

Retour sur « l’affaire Morfoisse », ce transporteur d’algues vertes retrouvé inanimé au pied de son camion en 2009, et dont la mort a été tue pendant plusieurs mois . Son histoire avait défrayé la chronique dans les Côtes d’Armor.

Reportage : Inès Léraud.
Réalisation : Eric Lancien.


Un article de Télérama qui en parle : http://www.telerama.fr/radio/enquete-sur-les-algues-vertes-aux-sources-d-un-tabou-breton%2C145520.php?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1470990535

L’œuvre de René Vautier

L’œuvre de René Vautier

René Vautier, décédé en 2015, voulait « raconter l’histoire en images, tout de suite », ou encore « utiliser sa caméra comme une arme dans un cinéma d’intervention sociale ».

René Vautier • Crédits : David ADEMAS / PHOTOPQR/OUEST FRANCE - Maxppp
René Vautier • Crédits : David ADEMAS / PHOTOPQR/OUEST FRANCE – Maxppp

Collection Témoignages

Un documentaire d’Inès Léraud et Guillaume Baldy

 

En 2010, à plusieurs reprises, Inès Léraud a rencontré et enregistré le cinéaste breton René Vautier réalisateur de films engagés notamment pour l’indépendance de l’Afrique, les luttes ouvrières, le principe pollueur-payeur et contre l’extrême-droite. Lors de ces entretiens, il a 82 ans et se sait atteint d’une maladie incurable. Il s’interroge alors sur le sens et l’avenir de son œuvre. Il aurait en effet réalisé 180 films pour la plupart disparus, abîmés, brûlés, ou dispersés par les urgences de l’histoire et par la censure.

Nicole Brenez, responsable des programmes d’avant-garde à la cinémathèque française compare son œuvre à une arme qui parfois a disparu dans la bataille.

Chez René Vautier à Cancale, avec ses proches collaborateurs, ou encore avec les membres de la cinémathèque de Brest qui tentent d‘identifier, retrouver, et réparer ses films, ce documentaire sonore cherche à comprendre les questions éthiques, esthétiques, et pratiques que pose le cinéma d’action directe, cette œuvre performative, en particulier à l’aube de la disparition de son auteur, qui en était à certains égards l’unique mémoire.

Avec :
René Vautier
Son ami et collaborateur Michel Le Thomas
Ex-salariés de Trigano filmés dans « Quand tu disais Valéry »
Gilbert le Traon
Le personnel de la cinémathèque de Brest

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/l-oeuvre-de-rene-vautier

Benno : Histoire d’un silence (1/2)

Benno : Histoire d’un silence (1/2)

Enquête familiale, « Tacere » est centrée autour de la figure de Benno Sternberg, dit Benno Sarel, ou Hugo Bell, et racontée par sa petite-fille qui ne l’a jamais connu, Alice.

**Un documentaire d’Alice Sternberg, Inès Léraud et Dimitri Burdzelian, réalisé par Anna Szmuc

 

Tacere, histoire d’un silence • Crédits : Dimitri Burdzelian

« Mon grand-père, Benno Sternberg, venu de Roumanie en 1936 à l’âge de 21 ans, est mort à 55 ans. Mon père, André, en avait alors 10, ma tante, Lamiel, 13. Benno a vécu une carrière de sociologue et a mené un combat politique dans le groupe « Socialisme ou Barbarie ». Dans ma famille nous avions pris l’habitude de nous contenter du constat résigné que la mémoire de Benno n’existait plus, par la volonté même de celle qui avait partagé le plus intimement sa vie, Monique, sa femme. »

Méconnu du grand public, « Socialisme ou Barbarie », dit SouB, est crée en 1948 par les philosophes Claude Lefort et Cornelius Castoriadis, et dissout en 1967. Il regroupe des intellectuels et des ouvriers. Tous sont en rupture avec le parti communiste, et tentent de penser de nouvelles formes d’autogestion (ils prennent pour référence notamment l’insurrection hongroise de 1956). Dans la revue éponyme qu’ils publient, ils mêlent observations de terrain et théories, et développent la notion de bureaucratie, qui leur permet de critiquer à la fois le stalinisme des pays de l’est et le capitalisme occidental.

Benno Sternberg, est membre de SouB dès sa création. Il écrit dans la revue sous les pseudonymes Benno Sarel et Hugo Bell. Il publie en 1958 son livre majeur, « La classe ouvrière d’Allemagne Orientale », fruit d’une enquête sociologique sur la résistance des ouvriers d’Allemagne de l’est face au régime stalinien.

« Je n’en sais guère plus en commençant mon enquête. Les enfants de Benno eux-mêmes ne peuvent m’éclairer d’avantage. Pour savoir qui était mon grand-père, je rencontre les anciens membres de SouB, la plupart âgés de plus de 90 ans, ainsi que Patrick Marcolini, jeune philosophe et historien des idées, passionné par le groupe. » Alice Sternberg

Avec :

Lamiel Sternberg et André Sternberg , enfants de Monique et Benno

**Jacques Signorelli, Georges Petit, Martine Vidal, Jacques Gautrat dit Mothé, Henri Simon, Helen et Daniel Blanchard, anciens membres de SouB

**Patrick Marcolini , philosophe et historien des idées.

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/benno-histoire-dun-silence-12

Monique : Histoire d’un silence (2/2)

Monique : Histoire d’un silence (2/2)

Enquête familiale, « Tacere » est centrée autour de la figure de Benno Sternberg, dit Benno Sarel, ou Hugo Bell, et racontée par sa petite-fille qui ne l’a jamais connu, Alice.

**Un documentaire d’Alice Sternberg, Inès Léraud et Dimitri Burdzélian, réalisé par Anna Szmuc

Famille Sternberg
Famille Sternberg

« Mon grand-père, Benno Sternberg, venu de Roumanie en 1936 à l’âge de 21 ans, est mort à 55 ans. Mon père, André, en avait alors 10, ma tante, Lamiel, 13. Benno a vécu une carrière de sociologue et a mené un combat politique dans le groupe « Socialisme ou Barbarie ».

Alice Sternberg et Inès Léraud approfondissent la réaction de Monique à la mort de Benno. En allant interroger les proches amis de la grand-mère d’Alice Sternberg se dévoile la personnalité singulière de celle-ci.

Elles découvrent chez elle un rapport au monde forgé par les traumatismes liés aux persécutions nazies qu’endurât sa famille pendant la deuxième guerre mondiale.

La rencontre avec Gilles-Bernard Vachon, ami et confident de Monique et Benno, détenant des enregistrements de leurs voix, ainsi que 122 lettres de Monique, fait prendre un tour inattendu à leur enquête et à leurs hypothèses.

**Avec :

Lamiel Sternberg et André Sternberg, enfants de Monique et Benno
Saskia Sternberg, petite-fille de Monique et Benno
Jacques Signorelli, Henri Simon, membres anciens de SouB
Magali Béranger, amie de Monique
Susan Biver, amis de Monique et Benno
Gilles-Bernard Vachon , poète, écrivain, ami de Monique et Benno

Mines d’uranium, le Limousin face à son passé

Mines d’uranium, le Limousin face à son passé

Un documentaire d’Inès Léraud et Diphy Mariani

Mines uranium, le Limousin face à son passé - Nucléaire
Mines d’uranium, le Limousin face à son passé – Nucléaire

En se promenant dans les vastes prairies et forêts limousines, rien n’indique qu’on se trouve parfois près d’anciennes mines d’uranium. Cinquante années d’exploitation de l’uranium ont été effacées du paysage.

La région Limousine a vécu l’un des épisodes les plus importants de l’histoire de l’industrie uranifère française. Entre 1948 et 2001, 60 mines y ont permis la production de dizaine de milliers de tonnes d’uranium (de quoi alimenter nos centrales nucléaires pendant environ 2 ans). Et 50 millions de tonnes de déchets sont restés sur place.

Les roches trop peu radioactives pour être exploitées, appelées stériles, ont été dispersées sur le territoire. Elles ont servi de remblais pour les chemins de promenades, pour les routes, ou même pour des maisons d’habitation. Si la radioactivité est indétectable pour les habitants et les promeneurs avec un compteur Geiger c’est un autre décor qui devient sensible.

AREVA, anciennement COGEMA, considère avoir remis les lieux en état après cessation de son activité.

Depuis, en aval des anciens sites miniers, les berges des rivières, les algues et les sédiments au fond des étangs, sont parfois devenus des « déchets radioactifs ». Plusieurs maisons, vu les fortes émissions de radon, ont dû être abandonnées par leurs habitants. Par endroits, la région semble polluée pour des milliers d’années.

Au cours de notre enquête se dessine le portrait complexe de toute une région, face à cet héritage.

  • La concession minière à AREVA cessant en 2018, la responsabilité de la pollution radioactive est par la suite du seul ressort de l’Etat, c’est-à-dire de la société.

Documentaire dédié aux instituteurs :
Thierry Lamireau et Christian Pénicaud, lanceurs d’alerte sur la pollution radioactive.

Merci à :
Cécile Descubes
Bruno Chareyron de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité)
Alice et tous les habitants qui ont accepté de nous rencontrer

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/collection-enquetes-mines-d-uranium-le-limousin-face-son-passe

Article sur Télérama : http://www.telerama.fr/radio/plongee-dans-les-anciennes-mines-d-uranium-du-limousin,130212.php

Les mécontents

Les mécontents

 Les mécontents : Roms en Transylvanie • Crédits : FASET
Roms en Transylvanie • Crédits : FASET

A Saint-Denis, près de la cité des Cosmonautes, avec l’accord de la municipalité, 50 familles Roms occupent un terrain de la ville. Certains riverains ont décidé de monter une association pour les faire partir.

1ère diffusion le 27/11/2012

Reportage : Inès Léraud
Réalisation : Emmanuel Geoffroy


https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/retour-sur-les-mecontents-r

Les mercuriens

Les mercuriens

mercu L’enquête a commencé il y a plusieurs années quand, petit à petit, ma mère s’est transformée. Des troubles de la mémoire, de l’élocution, une grande fatigue se sont mis en place si doucement, que nous ne les avons d’abord pas remarqué ou que nous avons simplement pensé qu’elle vieillissait. Elle est ensuite devenue allergique aux odeurs artificielles et à de nombreux aliments, pour finir par ne plus en manger que quinze. Mais aucun médecin n’est parvenu à comprendre les causes de ces différents symptômes qui s’amplifiaient. Pensant qu’elle faisait une dépression, ils lui ont conseillé de voir un psychologue.

Les amalgames dentaires ou plombages, ces petits morceaux gris que beaucoup d’entre nous portons en bouche, ne contiennent en fait pas de plomb mais sont constitués à cinquante pour cent par l’un des toxiques les plus puissants du monde : le mercure. Celui-ci se libère en petites quantités qui se stockent dans l’organisme et détruisent, selon les autorités de certains pays, à petit feu notre santé. C’est pourquoi l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, le Japon et la Russie en ont restreint l’usage, et que la Norvège les a interdits. Mais en France nos autorités sanitaires considèrent que la libération du mercure est inférieure aux seuils de toxicité et les dentistes continuent d’en poser. Des gens pourtant luttent pour la reconnaissance officielle de leur intoxication au mercure dentaire. Personne ne veut les croire, personne même, ne veut les écouter, et notre autorité sanitaire les a classés cas psychiatriques. Avec eux pendant une heure, il sera affaire d’intime conviction, de contestation des certitudes, et peut-être… de lancement d’alerte.

POUR ECOUTER :

Télérama
20/03/08
L’Humanité
20/03/08
Le Courrier de l’Ouest
07/08/08
Le Courrier de l’Ouest
08/08/08
La Nouvelle République
08/08/08
Telerama lhuma courrierdelouest courrierdelouest2 LaNouvelleRepublique

 

Les paysans malades des pesticides

Les paysans malades des pesticides

Ils ont entre 45 et 55 ans, sont agriculteurs intensifs, sans aucune culture militante. Ils sont de droite, parfois très à droite. Rien ne les prédestinait à devenir contestataires de l’agriculture chimique, sur laquelle ils avaient au contraire tout misé. Mais suite à des ennuis de santé graves, liés aux produits phytosanitaires, ils vivent une évolution de leur pensée. Malades, culpabilisés par les institutions qui leur ont pourtant souvent caché les dangers de la chimie de synthèse, ils se perçoivent à la fois comme victimes et responsables, parfois même comme empoisonnés et empoisonneurs, révélant au travers des contradictions dans lesquelles ils sont pris, aussi bien les enjeux actuels du système capitaliste, qu’une culture singulière oscillant entre fierté et hantise du regard des autres.

Les paysans malades des pesticides : Affiche de l'association Phyto Victimes • Crédits : Ines Leraud - Radio France
Affiche de l’association Phyto Victimes • Crédits : Ines Leraud – Radio France

Cela se passe à Dôle, dans le Jura, au sein d’une réunion de l’association « Phytovictimes » qui regroupe des paysans utilisateurs de pesticides. L’enjeu à travers leurs témoignages est de dessiner les contours du système tentaculaire pour lequel ils travaillent et de saisir si et comment il serait possible, à leur échelle, de sortir de la chimie pour se tourner vers le bio. « Pour ça j’ai besoin de lui, dit Denis Camuset en parlant de son fils qui va reprendre l’exploitation, j’ai mené bien des combats, mais le passage en bio est certainement le plus dur ! Ce qui rend difficile le changement du système, c’est tout l’aspect psychologique, on a tellement été bercé dans une autre mentalité. Réduire les pesticides c’est reprendre une formation, c’est changer tout un système, c’est aussi la peur financière je crois, car on ne sait pas où on va. »

Avec :
Les membres de l’association « Phytovictimes »
Les agriculteurs du village de La Loye dans le Jura
Les sociologues Nathalie Jas et Christian Nicourt

Production : Inès Léraud
Réalisation : Anna Szmuc

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/les-paysans-malades-des-pesticides