Maroc : la monarchie intouchable ?

Maroc : la monarchie intouchable ?

La société civile marocaine unie derrière l'appel aux réformes © Radio France - 2011 / Magharebia
La société civile marocaine unie derrière l’appel aux réformes
© Radio France – 2011 / Magharebia

Et le Maroc ?

La question se pose très vite quand on passe en revue les « révolutions »  arabes de l’année 2011.

Et le Maroc ? Car si le régime de Ben Ali est tombé en Tunisie, si celui de Moubarak n’a pu résister en Egypte, si le « colonel » Kadhafi a disparu dans les sables du désert libyen, Mohamed VI siège toujours sur le trône du royaume chérifien, et personne n’envisage sérieusement qu’il doive y renoncer prochainement.

Il est vrai que, contrairement à ses voisins de la région, le successeur d’Hassan II a senti très tôt monter ce vent révolutionnaire, et qu’il a tout fait pour l’empêcher de souffler sur son pays.

Tout d’abord en réprimant la contestation organisée autour du mouvement du 20 février, et ensuite en proposant au pays une réforme constitutionnelle qui, en principe, amoindrit les pouvoirs du souverain. En juillet dernier, par plus de 98% des voix exprimées, les marocains ont approuvé ces changements. Chiffre ridicule, scandaleux, a dénoncé l’opposition. Les Etats occidentaux, à commencer par la France,  n’en ont pas moins applaudi dans un bel ensemble, rassurés de voir un régime ami apparemment épargné. Pourtant, la contestation, sociale autant que politique, née des premières manifestations du 20 février, n’a pas faibli. Des élections législatives se dérouleront le 25

novembre.  Une partie de l’opposition a décidé de les boycotter. Et les cortèges continuent de se rassembler à Rabat, Casablanca, Tanger et Marrakech.

C’est avec un jeune franco-marocain qu’Inès Leraud s’est rendue sur place cet été pour y rencontrer des marocains de toutes conditions, encore respectueux de leur roi, mais qui tous dénoncent des conditions de vie difficile, un droit d’expression très muselé, et une classe dirigeante corrompue.

POUR ECOUTER :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *